Merci Nicole de nous faire participer aux rencontres des lecteurs.
Voici le compte-rendu du dernier zoom :
Chères amies lectrices et chers lecteurs,
Nous nous sommes retrouvées à 14h30, très nombreuses, avec de magnifiques propositions de lectures. Nous ne pouvons pas encore échanger des livres, mais nous nous mettons en appétit… Cette motivation se voit. Même par e-mails, les propositions de livres nous parviennent.
Véronique travaille la journée : elle nous écrit : J’ai lu tous les romans de Olivier Norek qui dénoncent de mauvais agissements actuels entre la Police, la Justice dans le 93, dans la Jungle de Calais, et les tergiversations autour d’un barrage en construction et dans les luttes pour le climat.
Le roman de Barbara Abel . J’ai beaucoup aimé, une super découverte, (Derrière la haine-Je t’aime.)
(quel serait le bon moment pour que vous puissiez venir nous en parler, Véronique, cela nous ferait plaisir…) ?
Michèle nous dit qu’elle aime les beaux romans, par exemple « Au revoir, Là-haut » de Pierre Lemaître prix Goncourt 2013. mais ce serait bien d’en parler plus largement…
Marie a repris le thème des romans policiers qu’elle aime : Harlan Coben, et surtout Bernard Minier dans « Glacé », un polar avec le détective habituel Servaz. Dans la forêt, le froid, l’aventure est très rude…Ce dernier livre est N°1 des ventes en 2020.
Francine revient sur un auteur qu’elle apprécie, un kabyle, qui est passionné de A. Camus. Mouloud Feraoun est directeur d’école, très cultivé, il évoque une femme courageuse, Germaine Tillion, déportée à Ravensbrück pour faits de résistance en 1943. Ethnologue, élève de Marcel Mauss, anthropologue lui-même et créateur du Musée de l’Homme à Paris avec Claude Lévy-Strauss. Elle a écrit beaucoup de témoignages et d’essais sur les camps et les populations qui y moururent.
Nicole a partagé la deuxième partie du livre de L.Mauvignier, Histoires de la nuit. Si les premières 200 pages sont l’histoire d’une famille attachante de cultivateurs, la deuxième partie montre l’irruption de trois hommes qui veulent s’installer dans le hameau et inquiètent vivement Christine, une amie peintre. Elle est animée d’une réelle peur que la rencontre avec le plus jeune homme, bègue et agressif, amplifie. Le lecteur n’échappe pas à l’angoisse qu’éprouvent les personnages. Une sorte de complot préparé va se dérouler dans l’ambivalence. Toujours finement décrits et analysés les faits avancent et dans une troisième partie, le dénouement.
Dans une deuxième partie, de la réunion,
j’ai proposé de parler de Dino Buzzati, un écrivain ami de A. Camus. Italien (1906- 1972) il partage des idées et des travaux avec l’écrivain français qui adaptera une pièce de Dino Buzzati pour le théâtre La Bruyère « Le Malentendu ».
Le plus connu de ses écrits : « Le désert des Tartares » (1939), raconte les expériences d’un jeune militaire, plein d’avenir qui entre dans la vie qu’il a choisie. C’est assez près de chez lui qu’il est nommé, dans un Fort frontalier de l’est de l’Italie, et dont il a seulement entendu parler. Passer d’une vie d’étudiant à la vie réelle devrait lui paraître un succès, mais les difficultés vont commencer, elles sont réelles et fantastiques.
Pourquoi ce titre ? Le Désert des Tartares borde le Fort, mais les Tartares sont une allusion aux ennemis héréditaires de l’Italie et de l’Autriche, face aux hordes turques qui ont plusieurs fois tenté de pénétrer en Europe, menaçant l’Empire austro-Hongrois. En fait il existe en Crimée un Khanat mulsulman et une population de « Tatars », guerriers redoutables sur leurs chevaux blancs.
Nous pourrons lire ce livre pour les réunions suivantes, mais nous pourrons aussi reparler de A. Camus si vous le souhaitez. même période de vie pour les deux écrivains et mêmes influences : l’Absurde de la vie et la révolte contre « l’énigme du monde ». Dino Buzzati a prononcé ces mots au cours de sa vie : « Dieu qui n’existe pas, je t’implore. »
Voici le nouveau lien de Zoom qui nous donne plus de temps pour échanger :
« https://us02web.zoom.us/j/84988276062?pwd=bWFxRzNCbnEzMXlzaExPaGdkWWNldz09«