Café littéraire du 29/04/2024 📜📚

En ce lundi de retour de vacances de printemps, nous sommes quinze amis lecteurs et lectrices. Merci à vous de venir prendre le temps d’échanger sur vos lectures et de les conseiller à nous tous. Isabelle vous prie de l’excuser, elle demande à Aurore de prendre la parole sur le film que Huit adhérents de Passerelles ont vu en groupe. Arlette, Marie Noëlle, Renée, Marie Françoise, Marie-Dominique sont souvent occupées le lundi mais elles sont attentives à nos réflexions sur les livres.

Le Ciné Passerelles : un film choisi par Isabelle : « Le jeu de la reine ». C’est Aurore qui nous parle de La dernière épouse de Henri VIII, Catherine Parr. C’est le courage de cette femme qui nous interroge : Elle devient régente pendant l’absence du Roi, elle résiste aux coteries des jaloux, aux jeux de pouvoir, complots, coups bas. La monarchie est catholique en principe, mais la Réforme se manifeste et la Reine est amie d’une protestante qui est condamnée. La Reine parvient à faire admettre de diffuser les textes en langue vulgaire et non en Latin. Au retour du Roi (Jude Law), énorme, violent, blessé, détestable, elle doit jouer avec finesse pour sauver sa vie. L’atmosphère de la Cour Royale est reconstituée avec soin par Karim Aïnous : austère, dangereuse, gangrenée au réel et au figuré : recoins sombres, alcôves éclairées à la bougie. Les costumes sont somptueux, la personnalité de la souveraine puissante et héroïque face aux appuis princiers du Roi qui va mourir de gangrène, dans la puanteur et la violence.

Le livre poétique de Joël Mansa : « Murmures ». Evelyne est notre lien avec le Poète et dramaturge. Il nous avait parlé de son idée de composition autour de ce mot mystérieux : « Murmures » à partir des diverses entrées définies dans le dictionnaire pour ce nom, une quinzaine environ, il explicite poétiquement chaque entrée et s’est plu à en créer deux ou trois supplémentaires. Il est sensible à la vieillesse en ce moment et parle du murmure de la voix qui s’éteint ; des murmures qu’émettent les vieilles personnes qui se parlent à elles-mêmes. Ces murmures qu’on ne prend plus la peine d’entendre…Elle nous lit deux petits poèmes : « Le propre des amants » et « Le monde aux pierres coupantes ».

 Sylvie qui aime beaucoup Christian Bobin, nous dit que plusieurs poèmes de cet écrivain disparu depuis quelques mois, font une grande place à ce mot mystérieux.

Louis nous parle de « La succession », un livre de Jean-Paul DUBOIS. C’est un petit livre de 240 pages paru aux Edition de l’Olivier en 2016.  Jean-Paul DUBOIS est un écrivain aquitain, né à Toulouse en 1950. Il fait des études de sociologie. Mais il s’oriente au début de sa vie professionnelle vers le journalisme au service des sports de Sud-Ouest, puis il devient grand reporter au nouvel Obs. Il se tourne vite vers l’écriture. Il a déjà publié une vingtaine de romans, dont le Goncourt 2019 avec « Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon ». Il se définit comme libertaire. Ecrire est sa façon de faire de la politique. Pour lui, les sociétés sont coupées en deux : ceux qui dominent et ceux qui sont soumis (les plus nombreux), ceux qui ont, et ceux qui n’ont rien (ou presque). Il est du côté de ces derniers.

On peut l’écouter dans l’émission « La grande librairie » en avril 2024 (en replay)
où il explique qu’il part en général de faits réels : c’est la vie qui l’amène aux livres.

La succession :

Ce Paul a eu une enfance compliquée, il se juge autiste, coupé du monde (lecture p. 11 et 12).  Issu d’une famille de médecins, son grand-père prétendait avoir été l’un des médecins de Staline ! ; il a fui autrefois l’URSS avec dans ses bagages une lamelle du cerveau du dictateur ! Son père, également médecin lui semblait assez inquiétant, insensible, sans vocation. Pour compléter le tableau, l’oncle Jules et la mère de Paul, Anna, ont vécu quasi maritalement dans la grande maison commune ! « Certes, les suicides de tous les miens mettront un peu d’ordre dans la confusion de ces liens » écrit-il au début du livre.  Une famille de 4 personnes déroutantes, déboussolées et parfois même terrifiantes. Ceci l’amène à fuir cette famille. Son seul ami est son chien Watson, personnage important du livre.

Le narrateur est un certain Paul Katrakilis. Il a fait, sans vocation, des études de médecine, qu’il n’exerce d’ailleurs pas, et il vit à Miami depuis quelques années pour s’adonner à sa passion : une variante (le jaï-alaï) de la pelote basque dont la beauté le transporte et qu’il pratique en professionnel.

Mais, le jaï-alaï même, ne parvient pas à chasser le poids qui pèse sur ses épaules. L’appel du consulat de France lui annonçant la mort de son père le pousse à affronter le souvenir d’une famille qu’il a tentée en vain de laisser derrière lui. Dans un premier temps, il doit bien sûr rentrer en France pour régler la succession, mais il compte bien reprendre son activité sportive de jaï-alaï à Miami. Les difficultés de son club en décideront autrement, suite à une grève très dure et interminable (18 mois) des joueurs qui veulent créer un syndicat pour défendre leurs intérêts.

 A bout de ressources, Paul se résout à rentrer à Toulouse et à reprendre le cabinet de son père. Il exerce sans grand intérêt jusqu’au jour où il tombe sur deux carnets noirs tenus par son père. Je n’en dis pas plus : ces carnets changeront son regard sur son père et sa propre vie.

Avec « La Succession », Jean-Paul Dubois nous livre une histoire bouleversante, même s’il y déploie un humour constant à chaque page. Son goût pour l’absurde est évident ; ce livre est facile et agréable à lire, passionnant car profondément humain dans les sentiments et cette recherche pour comprendre ce qui anime un homme.  J.P. Dubois a un style très personnel, que je qualifierai volontiers d’élégant, les phrases sont en général courtes, percutantes, drôles et parfois même jubilatoires même dans la noirceur et la détresse. J’invite nos lecteurs qui ne connaissent pas Jean-Paul Dubois à le découvrir, que ce soit dans « La succession » ou un autre de ses livres.

  Cette présentation est très appréciée par nos amis, Louis sait questionner habilement, et intégrer nos lecteurs qu’il connaît bien, dans son exposé. La biographie de l’écrivain est presque devenue l’intrigue de son livre, en fait, tenir la plume entraîne un peu à parler de soi…Marcel commente le personnage de l’écrivain, et chacun se dit qu’il faut aller voir et lire ce petit livre. Il faut rappeler que Gide avait crié lui aussi : « Famille, je vous hais » dans les Nourritures terrestres. Merci à Louis.

C’est Marcel qui reprend la parole pour approfondir une trilogie que nous avons déjà abordée à propos des drames de l’Inquisition décrits par Jean-Pierre Gattegno ; il s’agit de la « Trilogie de Baztan », un ensemble écrit par Dolorès Rodando qui reçut un Prix du Fleuve Noir, en 1969. Le pays basque espagnol avec ses forêts sombres, ses ruisseaux tumultueux, ses cavernes, forme un décor très adapté aux énigmes, aux mystères, à la peur collective des rares habitants. Une policière énergique qui connaît un peu le pays va découvrir des drames étranges, au bord d’un ruisseau, le corps nu d’une jeune fille avec des traces de rites religieux ou sectaires, des nouveau-nés qui meurent pendant leur sommeil. Angoissés et transis, les habitants ne savent quel parti prendre. Le mari de la policière, un anglais charmant qui s’occupe du bébé, préférerait rejoindre l’Angleterre avec son fils.

 Marcel aime ce genre de roman policier, rude, qui crée des conflits entre les possibles victimes, qui produit des tensions extrêmes. Il faut attendre la troisième livre qui se passe plus tard pour découvrir les scènes sataniques et commencer à deviner qui est capable de tant de cruauté.

Un ensemble de questions sont posées à Marcel, qui répond sans déflorer les intérêts des volumes et notre groupe sent le besoin de calme et de tendresse…Trois films sur Netflix reprennent les titres de la Trilogie. « Le gardien invisible, De chair et d’os, Une offrande à la tempête. »

C’est Sylvie qui nous a promis une découverte et une respiration après ces émotions. Elle fait passer un beau volume avec le portrait de Falmarès, (Mohamed Bangoura) : « Catalogue d’un exilé ». Ce jeune homme est Guinéen, il est arrivé en France, à 14 ans ; sa maman est morte, son père est remarié et il a fui les difficultés d’une famille compliquée. Il est migrant à 14 ans :  Il a traversé le Mali, l’Algérie, la Libye, puis, il embarque avec 180 personnes sur un Zodiac. Il se lance dans l’écriture dès l’arrivée en Italie, puis vient s’installer en France vers Nantes en 2017. Il publie son premier recueil à 16 ans « Soulagements » grâce à des associations et médiathèques. Puis un deuxième recueil, « Soulagements 2 ». Depuis, il est soutenu par l’association France Etonnants Voyageurs. Il prépare un BTS en Alternance à Nantes, il a 22 ans maintenant. J’aime bien cette présentation « Le réfugié qui transforme son exil en œuvres poétiques. » sur France III région. Sylvie nous lit deux textes, « A Marie » poèmes d’amour pleins des parfums et des musiques de Guinée.

Nous sommes tous très touchés par cette présence qui nous remet dans notre réel quotidien, social et politique. Nous apprenons que ce jeune homme est nommé « Ambassadeur de la Paix », il va nous délivrer des horreurs de la guerre et des trahisons par sa recherche de la Beauté partout. Et nous allons le suivre.

Nos lectrices parlent des difficultés de changer de langue, de se retrouver « handicapé » linguistique et relationnel. Evelyne évoque une Géorgienne qui avait très rapidement appris le Français, en lisant Victor Hugo et elle parlait vraiment la langue de ce poète écrivain tout en gardant son accent russophone. Nous sourions mais bravo à ces personnes créatives et volontaires.

Nous sommes tous très touchés par ce témoignage de courage et de culture et nous parlons de Victor Hugo, de son rôle d’humaniste, ses idées d’avant-garde et ses romans qui ont essaimé vers la Chine et le Japon, grâce aux voyageurs et aux Religieux prosélytes. Son nom apparaît au Panthéon des écrivains philosophes des religions extrêmes- orientales.


Une réflexion a amené Marie-José à vouloir définir le roman à partir du XIXème siècle, et plusieurs lectrices sont intervenues qui pensaient autrement, en intégrant des œuvres dès le XIIIème siècle cad dans un milieu très restreint des monastères ou des cours princières. Evidemment les deux perspectives sont justes. On connaît le « Roman de Renard »1175 à 1250 écrit par plusieurs auteurs qui créent un ensemble de 25000 vers en langue mixte bas latin et patois ; on connaît des chroniques sur les rois de France qui sont lisibles bien que rédigées dans des formes mélangeant les patois ou le vieux françois ! Il faut attendre 1536 pour que François Ier exige que tout document important soit écrit en Français, dit moderne du 16ème siècle (Décret de Villers-Cotterêts), mais la messe est encore dite en Latin…

En fait le « roman dit moderne » commence vraiment au 18ème ou un peu avant, avec « La princesse de Clèves 1678 » par Mme de la Fayette : c’est une fiction, la rencontre romanesque de la Princesse et du Beau Duc de Nemours ; c’est un roman moral janséniste qui présente les débats entre la passion et le devoir de fidélité au Prince de Clèves. Il faut noter un personnage exceptionnel René Descartes qui va passer les dernières années de sa vie en Suède, appelé par la Reine Christine. Elle veut changer un peu la politique traditionnelle des monarchies, et le philosophe qui a toujours froid, qui aime se lever tard, va travailler avec elle et d’autres initiateurs dés 5heures le matin, jusqu’à sa mort en 1651, à Stockholm. Cela met en valeur la force de révélation de « Cogito ergo Sum » « Je pense donc Je suis » qui libère l’Homme de la religion encore toute puissante au 17ème siècle. Cyrano de Bergerac, en 1650 écrit « Histoire comique des états et Empires de la lune » empruntant le thème à l’anglais Francis Godwin : « The man in the Moon »1648. Il s’agit non pas de roman mais de Science- Fiction, ou essais.

C’est la mode au 18ème siècle pour les Rois et conseillers de s’ouvrir aux idées libérales, en suivant les philosophes, français et autres. Diderot va auprès de la Tsarine Catherine, Voltaire rencontre le Roi de Prusse : Leurs idées font évoluer les gouvernements, mettent en difficulté les colonisateurs anglais, la constitution des Etats Unis en est le fruit, par exemple. Merci à Marie-José d’avoir pensé à ces questionnements qui nous font réfléchir.

La littérature n’est pas en reste mais plus tardive, c’est Manon Lescaut 1756, de l’Abbé Prévost ; Paul et Virginie de Bernardin de Saint- Pierre en 1798. Les contes de Voltaire, les Confessions de Rousseau sont proches du roman qui va s’épanouir au 19ème ; les écrivains se libèrent de la morale religieuse. En fait le public manque, la France apprend à lire avec l’Encyclopédie de Diderot. Le théâtre ne s’adressait pas au même public.  Les traités scientifiques ont une audience relative.

C’est particulièrement Madame de Staël qui donne le goût du roman romanesque avec Delphine 1802, Corinne ou l’Italie 1807, de la Littérature 1800. Il est bien nécessaire de radoucir les mœurs de ces temps de révolution. Benjamin Constant, lui, introduit un héros masculin dans ce monde religieux ou féminin, c’est Adolphe qui fera de la politique en tant qu’opposant à la royauté restaurée de Louis XVIII ou Charles X. ET il enseigne dans les Universités anglaises et Allemandes. Enfin c’est Stendhal, Henri Bayle qui écrit : « Le rouge et le noir 1830 », puis « De l’amour 1822 », puis « La Chartreuse de Parme 1839 ».

 Après vous connaissez tous : le 19ème siècle, siècle romanesque dans la première  période romantique ; puis des écrits politiques, sociaux, et plus engagés sur des influences politiques étrangères. Les interactions avec l’Italie, l’Allemagne en pleine opposition à l’Autriche, la Prusse vivent des combats d’indépendance. Ils ont profité des enseignements des philosophes du 18ème siècle. Les écrivains russes sont importants, la famille Tolstoï, Léon est militaire, et écrivain, 1828-1910, Anna Karénine, Guerre et Paix. D’autres sont économistes…Je m’arrête, ce ne sont que des notes au long cours.

Mais nous avions encore à vivre un dernier livre pour ce Café littéraire. Je voulais présenter un écrivain anglo-africain du sud qui a vécu l’épopée des Apartheids.

 John Maxwell Coetzee « En attendant les Barbares » Ed. Maurice Nadeau 1982, seuil 1987.

L’écrivain, il est anglais d’Afrique du sud, il a vécu au Cap, il descend de colons africains, (Africanders) son père est avocat et sa mère institutrice calviniste. L’anglais est sa première langue, il fait des études supérieures en Math et en Lettres.  Il poursuit ses études à Londres en linguistique et informatique. Il devient programmateur chez IBM, mais ses ambitions littéraires et ses besoins financiers contradictoires le rendent malheureux. Il poursuit ses études aux USA à Austin, et passe une thèse de doctorat sur les romans de Samuel Beckett, c’est dire que l’instabilité du monde, ses folies, l’absurde font partie de son univers. Il obtient un poste d’enseignement à Buffalo, près de NY. Et en 1974, il publie : « Terres du crépuscule ». Au bout de quelques années, en 1983, l’Afrique l’appelle, il obtient une chaire à l’Université du Cap. C’est un observatoire exceptionnel, mais ses idées sont peu en accord avec l’ambiance du Pays aux prises avec les troubles ethniques. Il a déjà publié : « En attendant les Barbares 1980 », et « Foë »1986 ; « L’âge de fer »1990 ; « Le maître de Petersbourg » 1994.

Il part en Australie pour enseigner à Adélaïde, et très vite il est promu Professeur émérite à Chicago, il a publié deux chefs d’œuvre, « Disgrâce », 1999, puis « Mickail K., vivre avec son temps » qui sont salués par deux prix Brooker. Ses idées, ses écrits, sa position exceptionnelle d’observateur des folies de notre monde le place au premier plan : Prix Nobel de littérature 2003. Le Jury reconnaît sa place à la fois < dans les conflits douloureux et sa distance nécessaire pour observer l’Aliénation sous toutes ses formes et ses complicités déconcertantesSes œuvres sont dépouillées de toute sentimentalité, mais ne sont pas sans émotions.> Il est un orfèvre d’une langue, précise et rythmée, souvent poétique, essentielle, économe. Il plaint les êtres victimes de violence dans une société où la pensée libre est impossible…

Le livre « En attendant les Barbares »

L’introduction. (Lecture essentielle) Le Magistrat observe le Colonel Joll de la Garde Civile qui vient inspecter la région qu’il administre : deux visions différentes. L’une plaisante, esthétique ; l’autre brutale et centrée sur le pouvoir que lui donne l’Etat d’Urgence déclaré.

La première partie pose les personnages et les événements, le cantonnement militaire que gère le Magistrat, un peu malgré lui, il est administratif. Les brutalités du Colonel Joll, les victimes qu’il faut soigner, les accès de pitié envers une jeune nomade, les fantasmes du Magistrat qui réagit par émotions ou malaises, il se sent âgé et est habitué à une plus douce vie. Le vieil homme veut encore compter dans son rôle de guide et peu à peu prend conscience des souffrances, des peurs qui règnent dans son environnement. On le découvre aux prises avec ses renoncements d’homme âgé et ses fantasmes, ses rêves qui lui révèlent ses ressentis intérieurs devenus des cauchemars.

A vous de nous dire en le lisant, ce que le Magistrat ressent : sa vie devient une descente aux Enfers, et cependant il garde espoir, il choisit de continuer sa lutte pour plus de justice.

Le livre comporte 5 parties et une longue conclusion, non pas une synthèse, mais un dernier moment de vie ; le Magistrat a changé, dépouillé de tout pouvoir, il peut se fondre dans le groupe de ses voisins, les écouter, les encourager, les aider à attendre.

Je vous laisse découvrir ce grand livre qui est un beau portrait de vieil homme. Posez-vous des questions :  Qui sont les Barbares ? Dans quel pays l’action est-elle située ? Quelles valeurs le Magistrat défend-il ?

Certains n’ont vu que son histoire d’amour, on le trouve indécent, immoral, traitre à l’Empire.

D’autres y voient une humanité avec des valeurs personnelles dominant les valeurs politiques ou les engagements professionnels. (Le temps long par opposition au temps court), regard de moraliste qui rejette la politique et les pouvoirs de l’instant.

Une allégorie comportant des symboles forts, peu de personnages essentiels, des situations extrêmes, des images ou des visions que le linguiste a plaisir à décoder et à relier. Il possède la force de livres singuliers comme Moby Dick de Herman Melville, le Vieil homme et la mer de Hemingway, Le désert des Tartares de Buzzati, la Peste de Camus, Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier

J’aime comparer ce livre du début de la notoriété de l’écrivain, 1980, à la Disgrâce 1999 : sujets comparables, quelques personnages plus réels que dans l’allégorie ; une actualité plus douloureuse en 1999, plus proche de sa propre vie. La réaction de nos lecteurs est intéressée, mais la séance a été riche et chacun a besoin du thé devenu classique et du partage des biscuits apportés par le groupe.

Merci à toutes et tous de soutenir nos échanges et nos recherches : Nous étions 15 en ce bel après-midi : Marie, Jacqueline, Marcel, Sylvie, Jean, Annick, Noëlle, Marie-José, Marielle, Monique, Aurore, Evelyne, Nicole, Louis, Ida.

Nous nous retrouverons le 13 mai à 14h, pour de nouvelles aventures…