Francine, Marie et Louis ont animé ce zoom et merci à Louis de nous en avoir fait le compte-rendu.
Jean-Jacques nous ramène à nos lectures d’enfance avec L’appel de la forêt de Jack London. Il a eu beaucoup de plaisir à retrouver l’histoire de ce chien enlevé à son maitre et vendu à un trafiquant de chiens de traîneau. Il doit apprendre à se battre pour survivre. Il reviendra à la vie sauvage et s’intègrera à une meute de loups. Jean-Jacques trouve qu’on peut en faire une autre lecture aujourd’hui, au travers des aspects écologiques évoqués dans le livre – devenus si importants à notre époque –qui soulignent en particulier le fossé entre les humains, la nature et le monde animal. Le livre avait fait polémique à sa sortie. A relire sans hésiter !
Mauricette nous a ensuite entrainés vers la romancière américaine célébrissime Donna LEON (1942), qui publie un roman par an ! Cela nous a inévitablement amenés en Italie pour son roman :« Requiem pour une cité de verre », l’action se déroulant à Venise, sur l’île de Murano précisément. C’est d’ailleurs à Venise que Donna Leon commence à écrire. Ses romans sont traduits dans une vingtaine de langues – sauf l’italien car elle craint d’être pour le moins mal comprise, dit-elle – et sont de très gros succès (Le 1er est « Mort à la Fenice »). Il s’agit d’un roman policier, avec, au-delà de l’enquête, deux aspects intéressants : d’une part l’ambiance de l’histoire (les lieux, la nourriture, les habitudes et modes de vie, etc…) et d’autre part les aspects écologiques puisque le veilleur de nuit de l’usine de fabrique de verre, qui sera assassiné, est obsédé par les déchets toxiques rejetés dans les eaux de Venise et qui seraient selon lui à l’origine du handicap de sa fille. A lire sans hésiter si on veut respirer un peu d’air italien.
Marie nous a fait découvrir qu’elle avait un frère écrivain qui a publié une biographie d’un pyrénéiste célèbre : Vincent de Chaussenque. Elle nous a parlé de son livre « Les Pyrénées ou Voyages pédestres dans toutes les régions de ces montagnes depuis l’océan jusqu’à la méditerranée ». Vincentde Chaussenque (1782–1868) est un découvreur de cette merveilleuse chaîne de montagnes et a largement contribué à la faire connaître. Il faut se souvenir que les Pyrénées étaient un grand classique au XIXème siècle (Taine, Hugo, Thiers etc…). Cette biographie peut nous amener à redécouvrir ces Pyrénées, à défaut d’aller les parcourir (attention au couvre-feu 18 heures !).
Michèle s’est jetée dans le Goncourt 2020 « L’anomalie » de Hervé LE TELLIER mais nous a dit ne pas « accrocher », déroutée par une intrigue qui lui semble très embrouillée.
Francine nous a parlé d’un thriller :« Le Maître des illusions » de la romancière américaine Donna TARTT, paru en 1992. C’est son premier roman qui a eu –comme les autres – un grand succès. Francine dit avoir eu du mal à rentrer dans l’histoire, avec une ambiance parfois surréaliste et violente. L’histoire est très particulière : elle se déroule sur un campus, où l’on voit évoluer cinq frères, rejoints par un écrivain qui est le narrateur. Tous suivent un enseignement de grec. Le grec les porte vers des rites initiatiques violents, il y a crime et enquête. Francine a tout de même aimé l’analyse psychologique des personnages, les réflexions menées sur la mort, et trouve le livre bien écrit. Elle ajoute avoir préféré « Le chardonneret » publié plus tard.
Marie-Françoise s’est livrée à la lecture d’un livre de notre ministre préférée, Roselyne BACHELOT, qui a publié « Corentine » dédié à la mémoire de sa grand-mère. Elle l’a trouvé très intéressant et bien écrit.
Dominique nous a fait découvrir le premier opus d’une série intitulée :« Les sept sœurs ». L’autrice, Lucinda RILEY, est britannique née en 1968 et s’est fait connaître par cette série populaire de fiction historique (qui va faire l’objet de tournages en Italie). L’histoire concerne sept filles, dont Maia, qui ont été adoptées aux quatre coins du monde par un milliardaire. A la mort de leur père, elles se retrouvent dans la maison de leur enfance, sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leur origine. Le premier tome nous emmène au Brésil, avec une partie historique. Le roman est agréable à lire.
Louis nous parle du livre :« Les falsificateurs » d’Antoine BELLO, né en 1970 à Boston, de double nationalité française et américaine. Il écrit ses livres en Français. Gros succès mondial de ce livre, qui raconte l’histoire d’un jeune islandais, SLIV, brillant diplômé de géographie, embauché par un cabinet d’études environnementales qui est en fait une couverture ; il s’agit en effet, de travailler pour le CFR, un « Consortium de Falsification du Réel ». SLIV a du mal à entrer là-dedans mais finit par se prendre au jeu, surtout qu’il entre en compétition avec un autre agent du CFR, LEA. Son job consiste à imaginer des scénari auxquels il faut donner consistance en altérant des sources existantes, voire en en créant de nouvelles, en vue d’influencer les politiques, les opinions, les organisations internationales sur les décisions à prendre. Le livre comporte un gros travail d’investigation sur divers sujets, le récit est bien mené et bien écrit. Je ne peux que recommander sa lecture, même s’il est un peu déroutant car on a du mal à voir où il cherche à nous emmener.
Les participants ont ensuite débattu des intrications étroites entre falsification (qui implique une action de modification des sources), complotisme (contestation de vérités bien établies) et manipulation de l’information, surtout compte tenu des moyens actuels avec les nouvelles technologies. C’est une discussion qui pourrait être reprise plus en profondeur. Un autre sujet connexe qui pourrait être abordé concerne la question, posée dans le livre : « pourquoi croit-on à une histoire ? » Beau sujet de réflexion !
Pour lundi 1er mars, Nicole vous propose :
- De continuer vos lectures ou de trouver des livres lus précédemment ;
- De retrouver des impressions, ou des avis sur les questions suivantes :
» Y aurait-il une recette pour composer un livre qui plaise au public ? »
Ou » Qu’est ce qui fait un bon livre ? »
Ou » pourquoi vous attachez- vous à un personnage ? »
» Pour s’attacher à un roman, faut-il qu’un personnage vous ressemble »
« Un roman vous passionne parce qu’il vous découvre une vie inconnue ? »