Café littéraire du 21/03/2023 📜📚

Nous nous retrouvons à l’Ermitage pour un rendez-vous centré sur les livres, la lecture….

Douze lecteurs arrivent très fidèlement et m’aident à l’organisation de notre salle N°1 : Marie, Sylvie, Jeannine, Marielle, Christine, Jean, Nadine, Marie Françoise, Renée, Marcel, Evelyne, Noëlle. Merci à Nicole C, Annick, Louis, et Michel, Marie José, d’avoir prévenu de leur absence. Un petit tour de table témoigne de l’activité de nos amies, (is)…beaucoup de livres à présenter.

Marielle et Sylvie acceptent de parler de leurs réflexions déjà bien actives en liaison avec la présentation du texte sur la « lecture » de A. Bentolila que j’avais rapidement envoyé ces derniers jours. Et les réflexions s’entremêlent un peu :

Marielle nous parle de sa participation à une journée avec des lecteurs laïcs ou religieux de la Bible, dont certains animateurs de groupes sur toute l’Aquitaine. (Merci à elle de m’avoir confié son texte)

La méthode de lecture adoptée est dite « sémiotique »; elle permet de dégager le sens du texte étudié par une recherche en synchronie du sens des mots dans lequel ils ont été utilisés, par exemple : le mot « Maison » peut  être pris dans le sens ancien : « la maison » (de Dieu ou une institution), donc chapelle, communauté, et non pas habitation privée. L’objectif recherché concerne notre propre questionnement sur la Vie.

Une autre méthode dite « historico-critique » plus classique existe également pour situer le texte en diachronie et nécessite une connaissance narrative de l’ensemble des textes : Marielle prend exemple des textes sur « Joseph », esclave hébreu qui a vécu en Egypte à l’époque des Pharaons. Il a pour maître Potiphar, le grand sommelier du Pharaon. Comme il est très beau, la femme de son maître le harcèle plusieurs fois pour coucher avec elle ; il refuse pour ne pas commettre un grand mal contre son maître et contre Dieu. En s’enfuyant il lui laisse le vêtement qu’elle a agrippé et qui va devenir une preuve pour elle que c’est lui qui a voulu coucher avec elle. Peut-être aurait-il gardé au fond de sa mémoire, sans doute, sa culture d’origine où la parole divine a été révélée à son peuple d’appartenance. Il sera même emprisonné par son maître et va vivre d’autres aventures grâce à son refus.

Nous nous interrogeons sur les sources de la « morale », et remercions Marielle pour cet échange. Chacun rappelle ses souvenirs de lecture sur les recherches linguistiques et sociologiques qui donnent vie à ces thèmes anciens mais encore présents dans les sources de notre morale sociale et personnelle : transmissions orales de textes anciens, travaux de Lévy-Strauss, Structuraliste sur les relations entre villages voisins en Amazonie , pour éviter l’inceste et les dégénérescences, et créer des liens…

Le groupe pose la question : d’où nous viennent ces savoirs ? de la famille, des récits qui se font de parents à enfants ou de lectures entendues dans notre profonde enfance, chacun se souvient de ces moments de partage avec les grands parents ou les frères et sœurs plus âgés…Puis nous évoquons le rôle de ces lectures ou des récits oraux transmis comme le furent l’Illiade et l’Odyssée, transmis par traditions orales, modifiés, enrichis, jusqu’au moment où l’écriture leur donne une certaine fixité de signification. Mais encore les textes peuvent se modifier, évoluer encore.  Et l’on arrive à nos efforts actuels pour comprendre ce que nous apporte ces analyses, sur ce que représente le passé, ces témoignages apportés par les travaux d’exégètes, ou actuellement les linguistes, sémiologues, découvreurs de paléosites… analyseurs de dessins rupestres. Tout le groupe est en effervescence, passionné par le sujet. Comment faire passer ces richesses auprès de nos jeunes, sinon par les récits, les livres, la lecture… Pour conclure, nous reprenons les deux concepts évoqués dernièrement, la synchronie et la diachronie : les lectures, les livres donnent des « états » de savoirs ou d’expériences, à un moment donné, la Synchronie. Mais le flux du temps, de l’histoire, la succession des états des savoirs, les évènements qui se passent et nous obligent à évoluer nous installent dans la Diachronie.

Enfin, à certains moments, se passent des changements qui modifient fortement notre façon de voir les événements, les comportements, le sens des choses, et l’on parle de « changement de paradigme ». Il me semble que l’introduction de certaines techniques, le cinéma, l’internet, la mondialisation des informations, ont produit des paradigmes nouveaux : « on change d’échelle ! », on change de façon de vivre : dans les années 60 on se met à parler de la « sociologie du loisir. » : (Joffre Dumazedier, « Vers une société du loisir ») ; actuellement on pense à redéfinir le travail…

Je conclus sur ce moment particulièrement riche de souvenirs et de partages.

Renée se présente et nous parle d’un livre très émouvant paru en 2022 : « Les enfants endormis « de Anthony Passeron…L’auteur est un professeur de Lettres-Histoire, né en 1981, son enfance l’a mis en contact avec le Sida par l’expérience familiale, son oncle a été contaminé après un voyage en Hollande probablement…Il a pris conscience très tôt de la destruction que cette maladie, longtemps maudite, engendre dans la famille. Il a surement lu tous les livres touchant ce drame, vu tous les films mais il faut du courage pour rechercher dans les tiroirs, dans les souvenirs familiaux pourquoi on ne parle pas de cet Oncle Désiré. Il construit son livre en alternant chaque chapitre familial avec les travaux des spécialistes, infectiologues, immunologues, cliniciens. Ce qui rend encore plus douloureux sa recherche familiale. Encore actuellement on compte 36 millions de morts dans le monde chaque année. Sa famille a explosé dans le cours de ce drame. Il a mesuré les chagrins ressentis, C’est une autobiographie éclairée par un traitement sociologique qui structure le livre et lui apporte une distance qui facilite la lecture sur le plan émotionnel.

On comprend que Renée, médecin gynécologue ait été sensible à ces drames de la famille, à l’angoisse d’une mort annoncée. Une lectrice de notre groupe dit quelques mots d’une expérience « d’aidante » dans un cas semblable. Une série d’échanges fait repenser aux causes de cette pandémie, les transfusions de sang opérées et mises en réserve dans des prisons d’Amérique du sud puis achetées par… ; L’homosexualité mise en procès dans ces périodes… Les dérives et la peur lors des pandémies récentes. ( cf.Marie-Monique Robin : « La fabrique  des Pandémies ») éditions La Découverte, film avec J.Binoche., 2022. Replay sur Arte.

Merci à Renée de nous rappeler ces drames qui habitent encore les mémoires des descendants de ces familles. Un certain J.CL.Passeron en 1964, sociologue avait parlé des « Héritiers » avec son collègue PH Bourdieu, pour montrer l’injustice des héritages culturels ; idée reprise par Annie Ernaux, dernier prix Nobel français. (Cf le site « en-attendant-nadeau.fr »)

Pour réconforter les lecteurs, Sylvie nous lit deux poèmes courts, sensibles, printaniers puisque nous sommes à la veille du printemps 2023. * le premier extrait, composé par un ami de Giono, Alfred Campozet dans « Le Pain d’étoiles- Giono au Cantadour » .( avril 2021) Et *  le second  extrait de « Perdu de la grâce » de Yehuda Amichaï .

Merci à Sylvie de nous ouvrir les portes de printemps

 Marcel est venu avec un livre de Melissa Da Costa que nous avions aimé dans « Tout le bleu du ciel ». Son nouveau livre de 2023 : « Les femmes du bout du monde » ont laissé Marcel assez troublé, parce qu’il aime les écritures soignées, riches et denses, comme celles qu’il s’efforce de créer dans ses livres. Avec humour, il lui semble que les succès féminins en librairie ont une « cote d’amour »… qu’il ne comprend pas. Il est vrai que « Tout le bleu du ciel » avait plu et notre amie qui l’avait présenté était positive à cette forme d’ouvrage. Beaucoup de lectrices aiment passer un bon moment sans chercher plus.

Evelyne reprend la parole pour présenter « La sterne rouge » d’un homme exilé du Sri Lanka, qui a fui la guerre, Antonythasan Jesuthasan.  C’est un roman autobiographique, sur la révolution tamoule.

Son héroïne ALA, nait dans un village tamoul, une famille classique, le père perdu dans les fumées du cannabis et une mère qui travaille beaucoup en pharmacie, mais aux prises avec la guerre contre les troupes paramilitaires cinghalaises. Encore enfant, elle rejoint les Tigres Tamouls ; à quinze ans, amoureuse de son général, elle est prête à mourir au combat. Un attentat raté, puis une simulation où elle doit mourir sans dégât collatéral lui semble absurde, elle se fait arrêter et est condamnée à 300 ans de prison par la justice Sri-Lankaise. Elle choisit l’exil et vient en Europe, en France. Mais qui est-elle en réalité ? Elle se met à la recherche de ses origines, de l’engagement, de la violence et de la liberté. Ces questions qu’elle ne s’est pas posées à 15 ans.

Pour l’écrivain fier de ses origines, c’est l’occasion de revenir sur son enfance, de valoriser la culture Tamoule de l’est du Sri-Lanka : les traditions, les croyances, les dieux, le bouddhisme, les démons, la sorcellerie : tout ce que la colonisation  britannique a fait disparaître.

Il y a de l’extrême violence dans ce roman, la description des combats, des conditions de détention pendant laquelle Ala écrit ses peurs et ses forces ; cela donne de l’intensité ; mais il y a aussi de la poésie, une écriture bien traduite du Tamoul, des chapitres courts pour reprendre haleine et repartir dans les transes. Est-ce la raison du choix de notre amie Evelyne ?

Merci à Evelyne de nous faire vibrer une fois de plus.

Nicole veut vous faire part d’un livre qu’elle aime pour beaucoup de raisons que vous découvrirez, un livre des années 60 en France, un ensemble de textes autour de l’œuvre par l’éditeur, Maurice Nadeau, en Avant-propos, et, Max-Pol Foucher en Postface qui juge le roman digne d’être placé dans les dix livres essentiels de la littérature britannique.

« Au-dessous du Volcan » de Malcom Lowry. Paru en 1948 en Français, dans l’édition Correa, dirigée par Maurice Nadeau, 1911-2013, un homme de lettres au grand sens du mot, je vous en parlerai plus tard…

L’écrivain Malcom Lowry est un romancier britannique né en 1909, mort en 1957 en Angleterre. Sa biographie est nécessaire pour lire le roman. < Il aime la mer et sa famille aisée lui permet de partir en croisière à 18 ans. Il trouve en Extrême Orient les sources d’un premier roman Ultramarine, publié en 1933, il a 24 ans. Puis il revient en Angleterre pour faire ses études à l’Université de Cambridge. Sa sensibilité est poétique : ses sensations, ses émotions l’impliquent puissamment dans ses expériences : un attachement particulier pour des personnes originales rencontrées en voyage : un romancier – poète de la famille de Grieg ; puis en Espagne, une cascadeuse, Gina, Jane, qu’il épouse en 1934 ; mais peu après, elle part pour New York et lui se réfugie dans l’alcool ; elle revient, ils se réconcilient et partent au Mexique à Cuernavaca. Il écrit une nouvelle sur sa vie « Au-dessous du Volcan », il y parle de ses intérêts politiques et il note l’infidélité de Jane qui le quitte, à nouveau, au bout de 6 mois. Alors, il voyage au Mexique, s’intéresse aux cultes indiens, à l’art aztèque, aux ruines du Yucatan. Puis il s’installe un moment à Los Angeles pour écrire une deuxième version du livre qu’il approfondira constamment. Puis, après la perte du manuscrit dans un café… en 1939, il rédige une troisième version.

Il a trouvé une compagne, Margerie, qui l’accompagnera jusqu’au bout. Ils vivent dans la nature au bord de la mer, et un incendie détruit la maison et le roman… Sans beaucoup de ressources, ils vont chez un ami, dans l’Ontario et il termine une quatrième version de son roman en 1945. Comme Sisyphe, il souhaite reconstruire leur maison du bord de mer et voyage à nouveau au Mexique, c’est à ce moment qu’il reçoit une acceptation pour l’édition de son roman par deux maisons d’édition l’une à Vancouver, l’autre à Londres. Puis, c’est à Paris qu’il vient pour faire traduire et éditer ce même roman, puis en Italie.  De retour à Dollarton, dans « sa » maison du bord de mer, il met en chantier d’autres livres et l’adaptation du roman de Francis Scott Fitzgerald : « Tendre est la nuit. » L’éthylisme est toujours présent, comme un besoin, une angoisse, il est hospitalisé ; puis reprend ses pérégrinations, malgré des difficultés d’argent, (elles furent permanentes…!) Mais, en juin 1957, la mort le foudroie à la suite d’une indigestion conjuguée à de l’alcool et des barbituriques.>

Un résumé succinct du début du livre : < Jacques Laruelle, est au Mexique et après avoir revu les lieux d’un drame vieux d’une année, il pense à rentrer en Europe. Après une longue promenade dans les environs de Quauhnahuac, le 2 novembre 1939, il repense longuement à son ami le Consul, Geoffrey, et à cette journée étonnante et complexe de l’année précédente ; puis, arrivé dans le bureau de l’hôtel consulaire, il trouve des livres du théâtre Elisabéthain qu’il aime, une double feuille de papier fin s’envole, une lettre, jamais arrivée, jamais partie, de Geoffrey : lecture p.  38 fin de la lettre.

 Le chapitre 2 montre le tout début de la matinée, un an auparavant, le 2 novembre 1938, Geoffrey est à l’aéroport, à 7 heures le matin, et attend Yvonne. Il aime la voir arriver, mais il attend qu’elle se confonde en excuses, en remords et rien de cela ne se passe. Lui pense qu’il va devoir délivrer un certificat pour qu’un cercueil d’enfant puisse sortir de sa circonscription, et, elle, attend quelques paroles accueillantes pour son retour… « Est-ce que tu n’aimes pas ces petits matins, dit-il…puis, « Tu prends quelque chose ? » tandis qu’il tient une bouteille de Whisky d’une main déjà tremblotante.  Il joue de son ivresse, prend de la distance ; et plus, mélange les sujets, le jeune cadavre et sa jalousie à l’égard d’Yvonne et de ses amitiés ailleurs… « Qu’as-tu fait, qu’as-tu fait de ta vie. » et la conversation se mélange avec les bruits et paroles environnantes… et elle, lasse d’un long voyage voudrait lui dire : (lecture. P44). Vous découvrirez Hugh le jeune demi-frère de Geoffrey et les quelques heures qui suivent dans un paysage surprenant, chaotique, entre Volcans et canyons profonds, ou entre l’Hôtel consulaire et les steppes arides. Et vous avez juste une journée de leur vie à lire passionnément.>

J’ai aimé ce livre pour son histoire autobiographique ou presque, pour la grande sensibilité des sentiments exprimés, les refus, les impossibilités qui existent au cours de la vie, les révoltes qui sont destructrices. Ce roman devait répondre à sa grande interrogation sur la Vie par un cycle romanesque ou post romantique, intitulé : « le voyage qui ne finit jamais », d’abord en trois étapes (Ultramarine en premier,) puis en sept parties comme la Divine Comédie de Dante, le Volcan tient la dernière place, l’Enfer. (Podcast à écouter en ligne, par radio France.fr, du 08/2021) Livre de poche Folio, 10.5€.

Malcom Lowry écrit une sorte de voyage de l’âme à travers les drames, les déceptions, la maladie, l’alcool, jusqu’au moment où une certaine voie conduit au retour vers l’Humain : « Mais, dans la vie, écrit une lectrice, que vous montiez ou descendiez, vous êtes toujours dans la brume, le froid, les à-pics, la corde traitresse et ses retours glissants : seulement lorsque la corde glisse, vous avez parfois le temps de rire. Pas beaucoup, j’en ai peur… ».

                                                           ***************************

Dans l’avant-propos, l’éditeur Maurice Nadeau qui a choisi de publier le roman en 1948, met en garde le lecteur : « Les lecteurs pressés qui, par exemple n’ont point voulu se contenter de voir dans Au-dessous du Volcan un roman de plus sur le Mexique ou, la pitoyable épopée d’un alcoolique, ou d’un nouveau Lord Jim (de Joseph Conrad), peuvent être requis par la tragique histoire d’amour qui nous y est contée, sans doute l’une des plus belles et des plus poignantes qu’on n’ait jamais lues. … « Un nouveau Paradis perdu. ( Milton) ».

Il faut le lire et le relire afin de mieux pénétrer la signification et d’en mieux savourer les beautés. A côté de tant d’œuvres muettes auxquelles la grandeur ne fait pas toujours défaut, on perçoit ici une voix pathétique qu’il est difficile d’oublier. » Maurice Nadeau.

Note n°1 : Maurice Nadeau, 1911-2013, un homme de lettres au grand sens du mot :

 Instituteur, élève puis Professeur à l’ENS de Saint-Cloud. Passionné de livres et de politique, orphelin de guerre, il s’inscrit au PCF en 1930 ; son activité lui fait rencontrer Gide, Aragon, André Breton, Jacques Prévert, Benjamen Perret. Il publiera plus tard une Histoire du Surréalisme. Sous l’occupation, il rejoint la résistance. A la Libération, il écrit dans Combat avec Albert camus : il y tient la page littéraire pendant 7 ans. Il fait connaître beaucoup des auteurs des années 1950-2000, après le Surréalisme… Il est aussi éditeur d’une revue littéraire Les Lettres Nouvelles qui deviendront La quinzaine littéraire qu’il dirige depuis 1970, où il défend Louis-Ferdinand Céline ; il y reçoit Pierre Soulages, Samuel Beckett, Henri Michaux, et Nathalie Sarraute, et le nouveau roman.  Il participe comme critique littéraire à l’aventure journalistique de l’Express avec J.J. Servan Schreiber, et bien d’autres, les Temps Modernes avec J.P.Sartre. Il accepte de publier « Elise ou la Vraie Vie » en 1967 de Claire Etcherelli, Prix Goncourt. C’est là que sont publiés Michel Houellebecq, son premier roman « Extension du domaine de la lutte », les ouvrages du futur prix Nobel J. M. Coetzee « Disgrâce », « En attendant les barbares », il vit en Afrique du Sud, en pays dangereux, le plus souvent. Et Malcom Lowry et Henri Miller… La liste des auteurs qu’il a fait connaître est longue environ une centaine et des plus prestigieux. (CF Wikipédia) Sa passion littéraire fut saluée par Le Grand prix national des Lettres1988 et plus tard il a été nommé Commandeur des Arts et des Lettres.

                                                                          ************

 Note N° 2 en liaison avec l’Argentine, « Des Terres rouges à la terre de Feu » film de Gérard Menu et Evelyne…Rappeler le livre de Jean Raspail, paru en 1981, chez Albin Michel :« Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie » Ce Périgourdin, en 1825, fonde le royaume d’Araucanie et de Patagonie, après avoir persuadé les Indiens Mapuches de les défendre contre les Chiliens qui revendiquent leurs territoires. En 1857, il quitte sa charge de Juriste, emprunte de l’argent à sa famille et organise une expédition en Amérique du Sud. Il expose ses projets au gouvernement français qui ne le prend pas au sérieux. Ce juriste réagit et se trouve des moyens d’action ; A lire ce livre original et soigneusement documenté. Grand prix de l’Académie Française en 1981 ; au cinéma, trois films lui ont été consacrés. 

(Prévoir les grands livres de langue française au début du XXème siècle.) *Romain Rolland, Jean Christophe, l’Ame enchantée Nobel 1915. *Roger Martin du Gard, prix Nobel 1937 avec Les Thibaud et autres.