Café littéraire du 02/10/2023 📜📚

Peu à peu, nous reprenons nos marques et lorsque j’entre dans la salle 1 de l’Ermitage, Marcel est arrivé en premier, Sylvie échange avec lui, Noëlle est arrivée ainsi que Aurore et Marielle ; je suis accompagnée par Louis qui pense à sa prochaine intervention scientifique, Annick et son amie Monique, Evelyne, puis Jean que nous applaudissons pour son animation magistrale de Samedi sur le littoral aquitain, et Marie-José. Renée arrive peu après. Isabelle et Marie ont prévenu de leurs obligations.

Aujourd’hui nous prenons le temps de nous présenter pour que nous connaissions mieux Monique et Aurore et qu’elles nous repèrent plus facilement. Cela amuse nos amis habitués depuis deux ou trois ans. Toutefois c’est nécessaire et parler de soi n’est pas simple, que choisit-on de dire ? Nous sommes tous tellement complexes.

Jean nous a prévenu qu’il reprenait la parole, il a vu récemment la « Liste de Schindler » 1993 de Steven Spielberg, Oscar du meilleur film et du meilleur acteur. Jean a été remué par la brutalité du film et les polémiques qui l’ont accompagné. Il nous rappelle le sujet et l’intrigue : « L’homme d’affaires Oskar Schindler arrive à Cracovie en 1939 prêt à profiter de la guerre mondiale qui vient de commencer. Après avoir rejoint le parti nazi pour des raisons politiques, il emploie des ouvriers juifs, environ 1200, dans son usine. Il est cruel et enfermé dans son idéologie. Toutefois la fin du ghetto de Cracovie est tellement atroce qu’il va changer de façon d’être et d’agir : il remarque en particulier une enfant au manteau rouge qui va mourir dans les fusillades et sera brûlée dans la liquidation du ghetto.

Ses relations vont lui permettre de sauver une liste de 1200 juifs destinés à faire marcher une nouvelle usine, et ainsi ils échappent à la mort en déportation à Auschwitz. Dans une sorte de conversion Schindler sauve d’autres juifs et regrette de n’avoir pas agi plus rapidement pour éviter des massacres. »

Ce qui frappe Jean, c’est la polémique initiée par Claude Lanzmann, créateur du film « Shoah» 1985 ; ce romancier très impliqué, a choisi d’enquêter pendant de nombreuses années pour donner la parole aux victimes des crimes nazis. Il a réalisé des KM de bandes filmiques consacrées à ces entretiens, à des approfondissements respectueux de la parole des victimes. C’est bien ce qu’il annonce dans ses commentaires sur sa production. Il porte donc un regard critique sur le film de Spielberg « On ne doit pas faire de l’ART sur la douleur ou le malheur des victimes. » C’est une discussion connue des journalistes (Frank Fournier photographie en Colombie la fillette Omayra Sanchez en train de mourir et publie en novembre 1985 cette photo qui fait le tour du monde) Cela pose un problème d’éthique qui revient souvent en cas de catastrophes. Une nouvelle éthique est exigée par l’opinion publique.

Pour Claude Lanzman, très engagé dans la lutte contre les responsables nazis, il faut s’opposer aux effets qui rapportent des notoriétés, peut-être aux dépends des victimes. « Il préfère une colère inutile à un silence fataliste ». La mort est un événement sacré dans la morale religieuse et même plus généralement sociale, un rite célébré même dans la préhistoire. Alors, les morts de la solution finale gazés, malmenés, charriés…

Plus tard C. Lanzmann se retrouve avec S. Spielberg lors de la sortie du film : « Le dernier des injustes »2013, documentaire sur le camp de Teresina, dans lequel C. Lanzmann revient sur les moyens d’évoquer le passé au cinéma, en conversation avec le rabbin B. Murmelstein, impliqué dans les décisions comme haut fonctionnaire de la communauté juive de Vienne, et, devenu « doyen juif » dans le camp de concentration de Teresina.

Notre groupe entre dans une discussion sur l’Art et la Morale, (beau sujet de philo). Il se dit que des films comme « Vive la vie » sont réalistes et pourtant touchent la guerre et l’emprisonnement, la perte des biens. Les informations sur les actes atroces peuvent préserver d’autres personnes, l’information est « prévention». Marielle, je crois, fait la différence entre la raison et l’émotion, entre « information et fiction » pour éduquer ou/et faire peur ; dans le cas de Schindler, il y a l’énormité de « la solution finale » qui le fait se « convertir » à plus d’humanité et de courage. Sinon, l’humain est détruit, bafoué dans cette problématique.

Plus largement, on se demande comment « une société cultivée comme l’ensemble des citoyens allemands, puis des Autrichiens, des Italiens, peuvent accepter ces conflits de pouvoir et de destruction ? Est-ce que la culture nous protège de l’horreur ? Que fait-on de ce que nous avons appris ? L’un d’entre nous pense au film « Le Pianiste », le militaire allemand qui l’a entendu autrefois dans un concert remarquable, finalement le laisse vivre dans son grenier…

L’un ou l’une d’entre nous repense à Simone Veil, (S. Weil, la philosophe 1909-1943 qui est partie en Angleterre pour travailler sur la condition ouvrière et le syndicalisme ; Plus tard, elle fait de la résistance intérieure pendant la guerre en Espagne, elle rejoint les milieux gaullistes et prend parti pour les brigades internationales. Elle meurt d’épuisement et de tuberculose en 1943 à Ashford. RU)

 De l’autre Simone Veil, notre ministre, on dit qu’elle ne parlait jamais des camps de concentration, sauf à une amie, très intime. On a déjà remarqué que les grandes expériences de la guerre ou des camps de la mort sont indicibles : Les émotions étreignent tellement le narrateur qu’il ne peut surmonter le stress ou le souvenir du stress, ou les images qui produisent cet état. Peu de livres parlent de ces situations vécues, nous dit Marcel. Il dit aussi que la culpabilité rend silencieux.  Il faut du temps pour la surmonter, pour dire qu’on ne peut faire autrement qu’obéir dans une situation où le choix c’est agir ou être tué…

Marie-José pense aussi que les préjugés sociaux enferment celui qui pourrait se sentir coupable pour des faits de guerre. Elle a raison, et je mets en parallèle, préjugés, présupposés, et hypothèses dit Louis. On pourrait même ajouter « croyances ». Ces mots qui définissent des positions plus ou moins certaines dans l’affirmation des idées et des comportements. Nous en venons à ce que représente « l’incertitude » qui est une position modeste et peut-être réaliste devant les affirmations de l’environnement, les convictions. Toutefois on ne peut pas s’en satisfaire. Il faut bien agir et avancer…

Merci à Jean de nous avoir entraînés dans une immense recherche sur l’Ethique.

Je vais continuer sur ce même sujet mais avec un livre, une nouvelle de 160 pages environ.

Nicole vous avait promis de présenter « Le tour d’écrou »1898, de Henry James, (1843 à New-York-1916 mort à Chelsea, Angleterre) Il est une figure majeure du réalisme littéraire du XIXème siècle. Il est un maître incontesté du roman et des nouvelles. Très influencé par Edgar Allan Poe, N. Hawthorne, Stevenson, Flaubert…Sa famille est américaine, son père est un intellectuel, disciple de Swedenborg et de R. Emerson ( essai « Waldo »). Grâce à la fortune de son père, il voyage durant sa jeunesse, Il lit la littérature anglaise, américaine, française, russe en traduction. En 1878, il s’installe à Londres où il écrit ses plus grandes œuvres. Son thème privilégié est d’argumenter l’innocence américaine en face de la sophistication européenne. Ses œuvres majeures : « Les Européens »1878 ; « Washington square » 1880 ; « Portrait de femme » 1888 ; « Les Bostoniennes »1885 ; « Reverberator » 1888 ; enfin « Les Ambassadeurs » 1903.

Dans le genre fantastique, il trouve sa propre voie avec les « Ghost Tales » dont « Le tour d’écrou ». Il a écrit 112 nouvelles où il excelle, avec un grand raffinement d’écriture. Il est resté un célibataire endurci, pour ne s’occuper que de son œuvre.

< Le résumé de cette nouvelle « Le tour d’écrou » se trouve dans toutes les bibliothèques critiques, je voudrais, donc, vous en parler sous une approche particulière : <Comment Henry James construit au cours de sa nouvelle, les étapes de la peur ou de l’horreur>. En 160 pages à peine, il crée une situation inextricable, sèche et pourtant passionnante.

*Il est le conteur au début de la nouvelle pour donner une actualité de première main. Il est marqué par le journalisme et les feuilletons par épisodes. Au cours d’une réunion avec un public qui attend une lecture ou un récit un peu transgressifs, il cherche à plaire à  ses auditeurs et auditrices.

*Il va installer une « construction en abyme » cad. Une nouvelle dans le cadre d’une lecture publique. Il y a deux niveaux qui donnent plus de vraisemblance. James n’impose pas son intrigue, il a demandé à son public de raconter un souvenir de situation créant l’horreur ou la terreur ; cela passionne son public qui, au chaud dans un salon feutré, souhaite mesurer son bonheur, en écoutant une nouvelle terrifique, la veille de Noël ! Un participant propose un incident : Dans une vieille maison comme ici, un enfant rêve de fantôme dans les bras de sa mère, il la réveille pour qu’elle le console et ait peur à son tour.

*James ne reste pas conteur, il sent que son ami Douglas possède une histoire secrète, tout à fait inconnue en dehors des protagonistes qui ont vécu cette situation horrible, ou qui ont tenu en main le document secret. Cela peut éveiller la tension du public.

*Douglas accepte de sortir de son bureau un document très cher à son cœur parce qu’écrit par une personne charmante et digne de foi. Mais il faut au moins trois jours pour le recevoir puis le découvrir en groupe.

* Au jour dit, Douglas retarde encore l’ouverture du document, il présente son amie, autrice et devenue lointaine par les circonstances de cette époque ancienne. « Une main la plus élégante l’a écrit. » Son ancienne amie, cadette de nombreuses filles d’un pauvre pasteur de campagne, à l’âge de 20 ans, était prête à prendre son premier poste dans une salle de classe, rendue à Londres, avec une certaine appréhension, pour répondre en personne à une annonce qui l’avait déjà mise en brève correspondance avec l’annonceur. Une maison de Harley Street, habitée par un célibataire, un bel homme hardi, agréable, désinvolte, dont elle tombe immédiatement amoureuse. Si elle accepte le poste, il lui en sera reconnaissant. Au bout de deux jours elle accepte et rejoint les enfants dans une vieille demeure familiale de l’Essex. Cet homme est l’oncle des enfants dont le père est disparu deux ans auparavant, il était cadet militaire. Le gentleman explique l’ordonnance de la maison et lui demande de devenir gouvernante avec toutes les responsabilités, « surtout, qu’on ne le dérange pas ! »

* Il y a des risques : le public ne devra pas en parler, nul ne quittera l’Assemblée avant la fin de la lecture du cahier où est rédigée cette sorte de confession. Chaque information vient en son temps, de façon élaborée, approfondie et non de façon littérale ou vulgaire.

* Douglas se sent en danger et confie le manuscrit à James, mais Douglas bien que très fatigué va entreprendre la lecture de ce manuscrit composé de 24 courts chapitres.

Devant un public plus restreint, certaines dames s’étant retirées pour autres occupations, dans un cadre agréable, éclairé par le feu dans l’âtre, Douglas commence.  C’est le récit écrit par cette jeune fille à la première personne : « Après avoir accepté son offre pressante, en ville, j’ai en tout cas vécu deux très mauvais jours, je me suis sentie de nouveau pleine de doutes, en fait j’ai eu la nette impression d’avoir commis une erreur. Dans cet état d’esprit, j’ai passé de longues heures dans une diligence bringuebalante qui m’a amenée à l’étape où devait me prendre la voiture envoyée par la maison. Ce véhicule, m’a-t-on dit avait été commandé pour moi : et, vers la fin de cet après-midi de juin, j’ai trouvé un fiacre spacieux qui m’attendait. En traversant à une heure pareille, par une journée radieuse, une campagne qui, dans la douceur de l’été semblait m’adresser un signe amical de bienvenue, j’ai eu le sentiment que ma détermination reprenait de la vigueur…Elle admire la maison, rencontre la petite fille qui accompagnait Mrs Grose. C’était l’enfant la plus ravissante que j’aie jamais vue et je me suis étonnée que mon employeur ne m’ait pas davantage parlé d’elle… Pendant la première nuit, elle entend, ou soupçonne un cri et des pas qui s’arrêtent devant sa chambre. Une sorte d’amitié ou de partenariat s’installe avec Mrs Grose, dans le but de protéger les enfants. Chaque entretien avec cette dame bienveillante semble produire des craintes nouvelles. L’arrivée de Miles, deux jours plus tard, produit encore plus de tension car celui est renvoyé de son école et restera donc en charge complète pour la gouvernante ; mais il est si beau et si heureux d’être avec sa sœur.

La jeune fille, chaque jour nouveau, se donne des nouvelles forces pour répondre à sa mission et protéger les deux Chérubins. Elle décrit comme dans un dossier d’analyse, toutes ses résolutions et ses anxiétés ; et chaque jour, les situations se tendent un peu plus : un nouveau tour de l’écrou. La nouvelle se tisse sur un mois environ.

A vous de découvrir comment va évoluer cette atmosphère de lutte et de doute devant des dangers inconnus de la jeune gouvernante, mais peut-être pas aussi inconnus de Mrs Grose. L’œuvre est courte mais intense et le style est parfaitement créateur de tension.

Henry James en disait plus tard, commentant son succès : « C’est une pièce de pure et simple ingéniosité, de froid calcul artistique, une amusette pour attraper les blasés, les désillusionnés, les pointilleux… »  Préface à l’édition de New York.

Je remercie Sylvie de s’impatienter devant les quelques pages de cette introduction comme on les aime en cette fin du XIXème siècle. Quel est l’objectif ? demande-t-elle. Mais le lecteur assidu est bien obligé de suivre le Maître du temps qu’est l’auteur. Et surtout qu’il n’est pas question que je découvre l’intrigue qui va se tisser au cours de la découverte du texte manuscrit.

Marie-José prend une image, l’arrivée de la jeune institutrice est agréable comme dans ce lac paisible qui cache ses secrets. Puis les événements se produisent ou sont peut-être fantasmés par les personnages qui sont tellement pris dans leur voyage intérieur. Et c’est là qu’il faut suivre l’écriture, les mots choisis pour produire des effets ou des reflets.

Et le groupe se met à chercher : « Vous l’avez lu en entier ? – oui plusieurs fois, j’ai vu le film ancien vers 1974 avec Raymond Rouleau dont il est intéressant de lire le Synopsis ; en effet il y a des précisions, des noms, des interprétations qu’on ne peut qu’avoir inventés ou retrouvés dans des cahiers de notes de l’auteur.

Un autre film en 1994, avec Stephan Audran ; le synopsis est court : Engagée comme gouvernante dans une demeure isolée, une jeune femme est peu à peu convaincue que les deux enfants dont elle doit s’occuper, sont possédés ; ce film sort au moment de l’enquête sur une affaire de pédophilie familiale à Outreau. Il est plutôt rejeté. En 2020, le film qui est produit est presque un film de vampires….

 Tsvetan Todorov, critique littéraire, sémiologue, historien des idées, 1939-2017 « Introduction à la littérature fantastique », dans Scandale et Merveilles dit : « une histoire dépravée ou au contraire des inductions sans réalité ? Henry James tend des pièges aux lecteurs qui parfois vont trop vite à juger le « Border Line ». Encore l’incertitude, mais n’est-ce pas normal ?  La réalité et la vérité sont fragiles. Si nous n’avions pas l’ouïe, notre perception générale serait différente et l’arbre qui tombe dans la forêt ne ferait aucun bruit. Avons-nous assez de critères à contrôler pour atteindre la quasi – certitude ?

Merci pour votre écoute attentive et critique.

Aurore, notre lectrice nouvelle, a choisi un livre de Lidia Jorge : « Miséricordia » Prix Tranfuge du meilleur roman 2023 ; Beau roman de cette écrivaine portugaise que Jean connaît aussi. Elle a 77ans et réfléchit sur la fin de vie. Issue d’une famille de paysans aisés, elle est envoyée au lycée du Faro, étudie la philologie romane à Lisbonne. En 1970, elle suit son mari, officier pendant la guerre coloniale, elle écrit « Le rivage des murmures 1988 » évoquant sa vie au Mozambique ; elle devient une figure majeure de la littérature portugaise. Depuis 1980 et « La journée de Prodiges » elle réfléchit sur l’humanité, la vulnérabilité du présent.

Avec Miséricordia, elle écrit un hommage à sa mère décédée pendant la pandémie du Covid19 ; en 2022 ce roman a remporté le grand prix de l’association des Ecrivains.

<Une vieille dame enregistre sur son magnétophone le journal d’une année de vie dans une maison de retraite. Sa fille, Lidia Jorge, retranscrit les textes et leur donne leur force littéraire en suivant les pas de cette femme extraordinaire. Elle a gardé toute sa force intellectuelle et une attention réelle à la beauté du monde. Ce livre est un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie, avec des instants mémorables de la relation mère -fille. C’est un splendide témoignage de la relation humaine.

J’aime beaucoup cette intervention qui résonne pour moi très puissamment. Les âges avancés sont souvent alourdis par des deuils familiaux et des difficultés à rester autonome. Or ce livre parle « d’espoir immortel », j’aimerais sonder cette croyance qui me paraît un défi à la disparition. C’est instructif, repousser les limites des forces dont on dispose pour continuer, pour participer à la vie quotidienne de nos semblables. Cela permet de vivre en harmonie, d’oublier ses propres contingences, mais est-ce de l’Espoir ?  Cela me rappelle le poème de Michel Sardou « Espérer ». Mais je préfère « Quand on n’a que l’amour à donner en partage » de Jacques Brel.

Merci à Aurore qui prête son livre à Jean qui connait déjà l’écrivaine.

Sylvie souhaite parler du livre de Marcel : « Vous avez dit Architecte ? », ou plutôt elle l’entraîne à parler de soi, de son enfance, le goût des livres, des lectures proposées en famille, la voix de son frère l’initiant à toutes les œuvres majeures européennes ; les difficultés de vivre au rythme des autres dans la classe, les souvenirs de blagues. Et, avec humour, il nous confie son acceptation des conseils du grand frère et ses ouvertures dans le monde de l’Art. Toutefois, il choisit de faire son chemin seul : il veut se faire accepter dans son premier poste par les paysans du village : « Cela sert à quoi un architecte ? Pourquoi faire un plan pour reconstruire une maison ? Ces hommes pratiquent la construction pierre à pierre depuis longtemps…ET puis, il se fait apprécier et commence à être reconnu.  Puis, il souhaite travailler les bases du métier, il part vers Nantes et en Bretagne et apprend à voir les bâtiments avec un guide éclairé, il côtoie de grands spécialistes du dessin d’atelier et atteint une belle maîtrise.

Sensible, il perçoit les signes qui peuvent l’éclairer, lui donner confiance, tel ce dîner dans le quartier de la Mouffe, où il reconnaît une affiche de Raymond composée pour une exposition, devant la table où il dîne. Et le concours du lendemain lui paraît une soirée sympathique au lieu de l’épreuve ardue envisagée. C’est comme si son frère l’inspirait encore. Ou bien est-ce sa chère épouse…Toujours convivial, il reconnaît qu’il ne ressent pas le stress, à moins qu’il ne vive dans un état naturel de tension, pour percevoir, comprendre, ressentir tout ce qui l’entoure. Il nous a présenté des œuvres d’artistes souvent méconnus et originaux. Il aime cette originalité.

De plus en plus il écrit, ouvrant des aperçus sur sa famille, son frère, son service militaire, dans un style énergique et revigorant. Il se lance avec bonheur dans le roman d’espionnage : « Les nuits sauvages », mais il a déjà composé nombre de courts ouvrages, fiction, théâtre, critique littéraire avec fougue et belle maîtrise, et un opus : « Monsieur Georges » Prix du Roman Philosophique ARDUA 2011 (Association Régionale des Diplômés d’Université d’Aquitaine.)

Enfin, une pirouette sur sa carrière qui le ravit, « Et je n’ai pas fait l’Ecole d’Architecture… » !

Merci à Vous deux, Sylvie et Marcel. Vous savez nous enchanter.

Vous savez que le prochain rendez-vous est lundi 9 octobre pour l’Atelier Scientifique conduit par Louis, il vous fait part de ses talents. Puis le lundi 16, nous retrouverons le café littéraire. Toujours à l’Ermitage de 14 à 17heures.