Café littéraire du 09/01/2023 📜📚

Ce premier café de l’année 2023 se passe chez Nicole, pour des raisons de changement de dates.

Plusieurs lectrices ont prévenu de leur absence et je les remercie. Nous offrons tous nos vœux à nos amis absents et nous portons des toasts aux présents. Louis, Marie, Evelyne, Jean, Nadine, Marielle, Michel, Marcel qui nous propose de parler de son livre : « Nuits Sauvages ». Louis parlera de Aldous Huxley, « Le meilleur des mondes » et si le temps le permet Nicole présentera « Victimes ».

*Quelques nouvelles du monde littéraire : le décès de Françoise Bourdin, dont nous présenterons bientôt : « Un si bel horizon. »

Louis rappelle un podcast de France Culture à 8h30 du 6 janvier : Avant la visite de Joël Mansa le 16 janvier, organisée par Evelyne. Trois ouvrages y ont été présentés. Le premier est « Le cours de poétique de Paul VALERY » de William MARX, écrivain français, essayiste, critique et historien de la littérature française. Marx nous rappelle que Valery a été un penseur important et reconnu dans le monde au début du XXème siècle. Pour lui, il faut créer l’état d’extase chez le lecteur. La poésie doit nous sortir de ce monde, c’est un temps d’arrêt, un temps de la lenteur. Le second est « Kaddish pour un amour », de Karine TUIL, écrivaine d’origine juive tunisienne, que l’ensemble de nos lecteurs présents connaissent et apprécient. Le Kaddish est une prière des morts, mais qui glorifie la vie. Son texte est un poème sur la douleur de la perte d’un amour. Le troisième et dernier est « Anthologie de la poésie française » de Philippe TORRETON, acteur français bien connu au théâtre et au cinéma, également engagé dans la vie publique. Il accorde une place toute particulière, dans cette anthologie, à la période très riche du Moyen-Age et aux femmes dont l’importance est méconnue.
Pour Ph.Torreton, la poésie a un rapport avec le deuil, avec la perte. Michel ajoute qu’elle est en effet une expression de la souffrance. L’acte final est une lecture à haute voix.

Marcel, passionné d’écriture souhaite nous montrer comment il se met à écrire ; il montre que sur un thème choisi, il nourrit sa réflexion, dans le cas présent il a lu attentivement « Les nazis en fuite » d’un historien autrichien Gérald Steinacher. Il a saisi là un thème fondateur de son projet d’écriture. Marcel reconnait qu’étant né en 1942, il est passionné par la guerre mondiale, ses conséquences et la fuite des plus dangereux nazis, Menguelé, Eischman ; les relations discrètes de ces hommes en fuite avec la Croix rouge, le Vatican, le réseau des Monastères…

Je décide de démarrer mon livre par l’histoire d’un Architecte que je connais bien (!), par la description d’une retraite idéale, en haute montagne dans une maison inspirée par un modèle célèbre, « La maison Farnworth de l’architecte allemand Mies Van Der Rohe. Sa description est utile elle est un cadre fréquent du roman policier ; Le village La Barthe est situé dans la France profonde, avec son monastère et sa place entourée de maisons et le café où se retrouvent les personnages de l’intrigue. Moira existe comme je la décris en me souvenant d’un village du Gers, Mirande, où j’ai vécu.

Le texte débute sans que je sache quelle en est la structure, j’en connais le sujet, mais surtout pas la trame, ni les personnages, sauf l’architecte, puis ses relations en fonction des besoins. L’architecte n’est pas moi, je vous l’assure, j’aime les relations, non pas l’austérité du solitaire dans sa tour.

Toute une série de personnages créés au fur et à mesure vont entourer l’architecte dans ce qui semble être un monde insaisissable, flottant, imprévisible. Un personnage va se détacher du groupe : l’abbé, lui aussi imprévisible, cruel, voire au bord de la folie (en bon athée je me suis évidemment régalé), puis Moira (Destin en grec) entourée d’une cour des miracles à la Gérôme Bosch, ces personnages que j’ai rencontrés autour d’elle, venant d’un hôpital psychiatrique voisin et qu’elle accueillait humainement, recherchant pour eux un moment de vie sociale plus douce que dans leur emmurement quotidien. Elle ne disait pas qu’elle était psychanalyste….

Comme toujours dans l’écriture, il y a un mélange de réalité et de création de toute pièce tant pour les personnages que pour les lieux…en fait écrire, c’est une merveilleuse manière de se libérer de ses tabous, ses angoisses, ou ses rêves. Pour ma part j’écris pour connaître la suite des événements, il m’arrive parfois de m’enfermer volontairement dans un piège apparemment insoluble, ce qui m’oblige à me triturer le cervelas (sic) pour justement en sortir…..

L’écriture est un plaisir inouï, mais le plus dur n’est pas là, ce sont les corrections ! Corrections des phrases du texte lui-même, avant de le confier au correcteur, le vrai, celui qui trouve des fautes partout, tant techniques qu’orthographiques ou grammaticales. On en sort éreinté… je me rappelle mon premier livre…

Merci Marcel pour ce moment intime, riche de tes confidences. Tu nous incites à prendre la plume, nous aussi pour vivre cette expérience qui te rend si confiant et joyeux, comme vainqueur de ces difficultés que nous n’osons pas tentées. Merci pour tes cadeaux, ces livres que tu nous donnes pour nous convier à la fête….

La discussion s’engage ensuite sur un projet de spectacle humoristique de Michel. Nicole souhaite que Michel expose son projet lors d’un prochain café littéraire (16 janvier si possible) afin qu’il puisse être examiné par le bureau. Michel indique qu’il fait son spectacle en solo sur scène. Il a une grande expérience de la scène, ayant joué déjà plus de 100 fois dans diverses salles, ses spectacles portant sur des thèmes de la vie quotidienne.

Michel nous fait part de l’intérêt qu’il a trouvé à visionner la série VORTEX sur France 2.

Louis va nous parler de Aldous Huxley,( 1894-1963) et  son livre majeur « Le meilleur des mondes » , « The brave new world ».

C’est un roman d’anticipation dystopique (anticipation sombre) écrit en 1931 et paru en 1932, rédigé en 4 mois à Sanary sur mer. Vingt-cinq ans plus tard, Huxley revient sur ce thème avec un essai « Retour au meilleur des mondes 1958» .

Le roman de 1932 figure à la 5ème place dans la liste des 100 meilleurs romans de langue anglaise, établie par la Modern Library en 1998 et 2020. Ecrit pendant la grande dépression de 1932 aux USA, il marque le début de la plus grande crise économique du XXème siècle. Le Film, de Charlie Chaplin « Les temps modernes » est sur le même registre, une critique du système Ford, automatisation des gestes dans les activités de production ; mais pas seulement, Huxley est plus radical encore puisqu’il s’attaque aux pratiques de procréation, et de conditionnement des individus à un système d’organisation, mais grâce à une drogue « le Soma » les individus sont heureux.

Le thème du « Meilleur des mondes » est celui du progrès technique et biologique qui affecte les hommes et les sociétés, mais aussi celui de l’exclusion.  C’est un roman de science-fiction, une utopie critique, dépeignant une société dans laquelle le progrès est utilisé pour conditionner et asservir l’humanité. Dans cette société dite « civilisée » la science permet la fabrication d’humains en série en laboratoire dans des éprouvettes, avec des procédés qui permettent de fabriquer différentes classes d’individus destinés à remplir des fonctions différentes, des « alphas » (classes supérieures) jusqu’aux « epsilon » qui remplissent les plus basses besognes. Ces procédés permettent même de contrôler le sexe et de fabriquer à volonté des embryons males, femelles ou neutres (garantis stériles). Les individus sont conditionnés à aimer ce qu’ils seront obligés de faire, sans libre arbitre. Le conditionnement supprime les émotions, source de violence et d’instabilité.

Ce texte est analysé par Louis sous l’angle scientifique en évaluant l’influence qu’ont pu avoir les idées visionnaires d’Huxley dans son roman, et elles sont assurément considérables. Naturellement, elles s’appuyaient sur les travaux des biologistes depuis Darwin qu’Huxley semblait bien connaître.
Ces idées sont pour l’essentiel : 1) La fécondation 2) le clonage 3) l’épigénétique et 4) les questions de traçabilité. Elles ont d’ailleurs fortement orienté les études des biologistes au Royaume Uni sur la fécondation et le clonage au cours du XXème siècle.

Dans le roman, la procréation naturelle (vivipare) n’existe plus. Huxley imagine une fécondation assez proche – dans son principe – de ce que réalisera plus tard la FIV (Fécondation in vitro). Mais dans la FIV actuelle en début du XXIème siècle, les embryons sont transférés chez la mère, alors que dans le roman, ils sont élevés en laboratoire jusqu’au terme dans des flacons leur faisant subir des traitements permettant leur prédestination sociale et leur conditionnement, ce qui n’a jamais germé dans l’idée des scientifiques fort heureusement.

La FIV reste elle-même aujourd’hui une technique très complexe. Testée la 1ère fois sur des lapins en 1934, elle a conduit au premier « bébé » éprouvette Louise Brown en 1978 au Royaume Uni, grâce aux travaux de Robert Edwards (UK), prix Nobel 2010. Le premier bébé éprouvette français est Amandine en 1982 avec l’équipe du Pf René Frydman.  Le taux de chances à chaque cycle de FIV de tomber enceinte n’est à ce jour que de 20 à 25% environ, c’est peu.

Le roman d’HUXLEY pousse d’autre part à l’extrême l’eugénisme ; La mouvance eugéniste du début du XXème siècle promouvait l’éradication des caractères jugés handicapants et favorisait ceux jugés bénéfiques. L’eugénisme était vu par la science comme un bienfait qu’elle entend offrir à l’humanité. Régime nazi (juillet 1933) : euthanasie des enfants handicapés, stérilisation forcée de certains types de populations…Un nouvel eugénisme apparait depuis 1990 suite aux connaissances sur le génome : diagnostic prénatal, ou pré-implantatoire.

En relation avec cette question de fécondation, Louis donne quelques informations sur un sujet très peu abordé dans nos médias et quasi tabou, à savoir l’infertilité. Ces informations sont extraites du  « Rapport sur les causes d’infertilité » de février 2022, réalisé à la demande du président Macron au CHU de Montpellier et que nos lecteurs curieux pourront consulter sur le site :www.solidarites-sante-gouv.fr/IMG/pdf/rapport_sur_les_causes_d_infertilite/pdf
Ce rapport n’a pas fait l’objet de présentation au grand public car il est très alarmiste sur la capacité des pays industrialisés à assurer un niveau satisfaisant de fertilité dans les décennies à venir, ce qui risque de devenir un problème de santé majeur à très court terme. Le problème touche aujourd’hui 3,3 millions de personnes en France et 1 couple sur 4. Dans les pays développés, on observe 2 fois moins de sperme chez les hommes qu’il y a 30 ans. 3% d’enfants sont conçus par assistance médicale à la procréation en France en 2015 ; ce chiffre est en augmentation croissante depuis 1985. Les causes principales identifiées sont le recul de l’âge de maternité (de 5 ans entre 1975 à 2020), les facteurs médicaux, les facteurs environnementaux, (perturbateurs endocriniens, bi-phénols et phtalates…), le mode de vie (alcool, tabac, cannabis…obésité, alimentation…)>

Ce que Louis nous transmet va bien au-delà de la vie ou de la production littéraire de cet écrivain-poète. Il a été intéressé par sa vision de l’évolution des sociétés.

Le roman, lui, fait une critique puissante du monde dirigé par des puissances comme le « Fordisme ». Ford créateur d’une puissante industrie, mécanise l’individu, s’occupe aussi de modifier les grands systèmes humains : *la procréation par la fécondation artificielle ; *les individus structurés par le « conditionnement opérant » ( apprentissage répétitif dans un but précis de comportement. ) dès les premiers moments de vie artificielle ; ce qui a pour conséquence de *différencier les sujets Alpha (programmés pour être grands, beaux,), les Beta ( caste des travailleurs intelligents) etc… *La famille, * la religion, * les activités sont remises en question, d’une part, la société organise tous les moments de vie ou d’action.  La sexualité devient un simple loisir puisque la procréation est confiée aux spécialistes de l’eugénisme. D’autre part, ceux qui semblent *asociaux sont mis dans des camps dont ils ne sortent pas, ils y vivent en parias, avec une certaine liberté, mais sans espoir de réintégration, (C’est le cas de John, le Sauvage).

Ce tableau fait réagir le groupe de lecteurs qui apportent à Louis les exemples de notre époque qui confirment la vision prémonitoire de Huxley. Le débat est passionnant et chacun parle de soi, ou de cas connus.

Louis a souhaité aborder des thèmes de recherches modernes qui sont presque des urgences actuelles : l’infertilité des deux sexes, une baisse légère des populations chinoises Japonaises et même indiennes.  Mais Jean reprend en se demandant si c’est vraiment un problème puisque l’écologie protectrice de la nature nous imposera peut-être de baisser volontairement nos besoins superflus !!!

Merci à Louis de nous tenir en haleine en reprenant les visions prémonitoires de Aldous Huxley, cet intellectuel qui devint Bouddhiste, héritier critique des grandes idées fondatrices depuis Darwin. Louis nous livre un travail personnel sur le roman d’Huxley.

 Nicole souhaiterait ajouter que A.Huxley a vécu dans un milieu de savants, son frère en particulier participe à la création de l’UNESCO, lui-même a reçu une formation universitaire qui lui a permis d’enseigner à ETON Collège. 

 On peut rapprocher son roman d’anticipation  de Ravage de René Barjavel (1943), de George Orwell « 1984 »(1949), de Fahrenheit 451 de Ray Bradbury(1953), et des romans plus anciens de Herbert George Wells ( 1895) « la machine à explorer le temps » » Quand le dormeur s’éveillera » (1899) « la guerre des mondes »(1898).

Nicole souhaite faire une pause avec le café, le thé et quelques gâteaux pour redonner des forces à nos amis lecteurs.

Le livre qu’elle propose de lire est : « VICTIMES » paru en 2018 en Suède, écrit par BO Svernström, traduit en 2021 en Français édité par Denoël. Bo est un Jeune auteur suédois né en 1964, c’est un premier roman qui est en cours de traduction dans beaucoup de pays…   Partout, un remarquable succès de librairie. 560 pages.

Ce long roman policier est passionnant. Un titre « Victimes » très ouvert à l’interprétation ; un plan efficace ; des personnages bien dessinés ; un style pressé, varié, permettant des analyses approfondies mais proches de l’action qui est intense en événements. (Lecture des premières pages.)

L’intrigue repose sur une série de crimes découverts par la police d’une région suédoise, dans une première partie.  L’information est parfois mystérieuse, ou alors recentrée par les policiers : Lars-Erik Walquist, responsable du groupe et Carl, un policier plus abordable acceptent de rencontrer les journalistes, en particulier Alexandra. C’est une professionnelle efficace, de même que la légiste, Cecilia, une femme médecin raide et distante. Les crimes de sang destinés à faire souffrir sont perpétrés sur un court laps de temps, la première quinzaine de jours du mois de Mai. C’est dire que le groupe de policiers est très impliqué, de même que la médecine légale, et la presse à sensation.

Le livre qu’elle propose de lire est : « VICTIMES » paru en 2018 en Suède, écrit par BO Svernström, traduit en 2021 en Français édité par Denoël. Bo est un Jeune auteur suédois né en 1964, c’est un premier roman qui est en cours de traduction dans beaucoup de pays…   Partout, un remarquable succès de librairie. 560 pages.

Ce long roman policier est passionnant. Un titre « Victimes » très ouvert à l’interprétation ; un plan efficace ; des personnages bien dessinés ; un style pressé, varié, permettant des analyses approfondies mais proches de l’action qui est intense en événements. (Lecture des premières pages.)

L’intrigue repose sur une série de crimes découverts par la police d’une région suédoise, dans une première partie.  L’information est parfois mystérieuse, ou alors recentrée par les policiers : Lars-Erik Walquist, responsable du groupe et Carl, un policier plus abordable acceptent de rencontrer les journalistes, en particulier Alexandra. C’est une professionnelle efficace, de même que la légiste, Cecilia, une femme médecin raide et distante. Les crimes de sang destinés à faire souffrir sont perpétrés sur un court laps de temps, la première quinzaine de jours du mois de Mai. C’est dire que le groupe de policiers est très impliqué, de même que la médecine légale, et la presse à sensation.

La description des victimes, certaines encore presque vivantes, d’autres « refroidies !» depuis plusieurs jours, est extrêmement précise comme des récits cliniques consignés par une police arrivant juste après les drames. L’analyse des faits et des indices, la théâtralisation des scènes confinent à l’excès et peut remplir d’étonnement un lecteur peu habitué à l’extrême, (ceux qui ont lu « code 93 »de Olivier Norek, que nous avons apprécié pour son réalisme, reconnaîtront la même écriture). Les personnages vivants sont décrits psychologiquement à grands traits, excepté Carl et la jeune Jodie qui débute dans cette brigade, intuitive et sympathique, elle apporte un peu de fraîcheur. La journaliste intrépide, Alexandra, tendue, sensible et souvent rebelle veut imposer son « job » et ses compétences, elle cherche des informations constamment pour la presse, le public, mais aussi pour son bénéfice. Elle est souvent repoussée, recadrée par sa hiérarchie, par les policiers et par des angoisses personnelles. Au bout de150 pages, on perçoit quelques lignes réalistes d’interprétation. Au moins cinq des victimes ont des liens entre elles, pègre, prison, drogues, brutalité. Une victime, au moins, une jeune femme, est reconnue par son voisin ; étonné de ne plus la voir pendant un temps, il fait un lien avec les tueurs déjà repérés par la police.

C’est le grand tournant de l’intrigue, elle se focalise dès lors sur la journaliste, Alexandra qui devient essentielle dans une deuxième partie. Alexandra est un personnage étrange et sympathique ; elle tente une analyse des événements en parallèle à celle de la police ce qui alimente ses articles pour le public.

Une troisième partie conclut ce livre qu’on ne peut lâcher à cause de tous les événements qui alimentent notre curiosité : quelle sera l’issue de ces confrontations, de ces souffrances, de ces transgressions à la loi, à l’humanité.

C’est là que le livre est nouveau, ou du moins il pose réellement les fondements des conflits individuels et les réactions de défense qui entraînent des sortes de Vendetta… Un livre difficile à oublier tant pour sa richesse, la qualité de l’écriture que pour son originalité.

Les échanges continuent encore un long moment, évoquant Millenium de Steig Larsson. 2005. C’est tout à fait approprié.

Merci pour ces moments d’échanges intenses. Ils nous intéressent ou nous amusent, mais nous attirent vers une suite. A bientôt, lundi 16 janvier pour rencontrer la poésie avec un Poète philosophe Joël Mansa. Merci à Evelyne. Merci à tous.

Nicole. Le 11.01.2023

Le prochain café littéraire aura lieu le 16 janvier 2023 à 14h30 à l’Ermitage.

Retrouvez la liste des livres cités au café littéraire en cliquant ici